Dans cette œuvre remarquable, Rae Katherine Eighmey présente le plaisir et l'expérimentation de Franklin avec la nourriture tout au long de sa vie. À seize ans, il a commencé à se lancer dans le végétarisme. Au début de la vingtaine, invoquant les bienfaits de l'eau sur la santé par rapport à l'alcool, il a convaincu ses collègues de l'imprimerie d'abandonner leur petit-déjeuner traditionnel composé de bière et de pain pour une « bouillie d'eau », une sorte de porridge savoureux qu'il appréciait. Franklin est connu pour ses découvertes scientifiques, notamment l'électricité et le paratonnerre, ainsi que pour sa curiosité et son esprit logique étendus à la cuisine. Il a même mené une expérience électrique pour essayer de cuire une dinde et a installé un four ultramoderne pour son épouse bien-aimée Deborah. Plus tard dans sa vie, lors de ses missions diplomatiques – il a vécu quinze ans en Angleterre et neuf en France – Franklin mangeait comme un local. Eighmey découvre les repas servis dans son deuxième chez-soi à Londres et analyse ses livres de comptes de Passy, en France, pour avoir un aperçu de son régime alimentaire de la ferme à l'assiette. Pourtant, il avait aussi envie de nourriture américaine ; Deborah a envoyé des plats favoris, notamment des canneberges, ce qui a étonné son équipe de cuisine londonienne. Il considérait l'alimentation comme la clé de la compréhension de la culture en développement des États-Unis, rédigeant des essais présentant le maïs comme la céréale déterminante de l'Amérique. Remuer le pot avec Benjamin Franklin raconte toutes les aventures culinaires de Franklin, démontrant que l'amour de Franklin pour la nourriture a façonné non seulement sa vie, mais aussi le caractère de la jeune nation qu'il a contribué à construire.
